Grand-mère pinçait entre ses doigts une fleur...

Les gueules de loup,
Qu'on pince du cœur...

















Des pétales doux,
De toutes les odeurs...


















C'est rose ou roux,
Comme le bonheur...

















Ca rendrait jaloux,
Même le malheur...
















Et sur mes deux joues,
Collent des couleurs...

Couleurs des Mufliers
















Sous mon toit de préau,
Deux nids, Rouge gorge,
et Troglodytes Mignons,
Comme l'an passé...








A mon avis les petits Rouge gorge sont nés, j'ai cru entendre piailler...

Variation des couleurs de l'Iris au soleil très mouillé...

Effleurant les iris d'un regard sauvage,
Timide et tant réservé sur mon visage...
La pluie vient de cesser !!!
















Encore pâle, distant mais déjà présent,
Dans les ondes d'un charme naissant...

















Généreusement plongés et trempés,
Dans l'encre de l'humour cultivé...


















Grains fins de cannelle dorée,
Le premier, dans un élan insensé...
Les autres sont en boutons !!!
















Ces iris moins sauvages et veloutés,
Ouvrent leurs pétales parfumées...

Pomme de pin ou noix de coco à la mer...

Elle met les mots et le souffle,
Sens dessus, dessous...
















Elle a, dans ses petites mains,
Un trésor dérisoire, une pomme de pin...

















Je n'ose m'approcher, juste la mire,
Les braves, ne savent pas sourire...


















On la regarde de près pour entendre,
Elle est apprivoisée par la lande...

















Quand on est pomme et qu'on est belle,
Pas triste, pomme de pin immortelle...

Place aux bourdons, quand fleurissent les framboisiers...

Ils sont là, les gentils bourdons
Qui déploient vite leurs ailes...

















Ils ont abandonné les autres fleurs,
Pour se poser sur elle et fredonner...


















Fleur de framboisier, toute prête,
A se faire butiner jusqu'à l'été...

















C’est l’heure où elle s’épanouit,
Son parfum devient plus sucré...

















Bourdon, tu frôles ses étamines,
Puis tout couvert de son pollen,
Tu vas féconder sa voisine...

Jacinthe des bois, Jacinthe sauvage sous le figuier...

Les feuilles de notre vieux figuier,
Les plus timides de ce printemps,
Font l'ombre la plus savoureuse...
















Sur une bouée de jacinthes des bois,
Comment ne pas les immortalisées,
Ces jolies jacinthes sauvages...

















Une occasion d'évoquer la splendeur,
De leur parterre d'un bleu intense,
Paradis des Fées d'une qualité inouïe...
















Mais je me demande pourquoi,
Tu te déploies en quelque endroit,
Est-ce enfin pour que l'on te voie???
















Mais combien de temps encore ?
Cette espèce sera protégée,
Ne pas la cueillir, très vite elle se fane...









Ouf ! Une grande nappe bleue est là et je la retrouve chaque année...
Plus communément : des clochettes !!!!!!!!

Notre figuier qui renaît chaque année...

Cet arbre qui remplit tous les yeux,
Ouvre ses larges bras vers les cieux...
















Une odeur si gourmande et sucrée,
De ce fruit antique et tant convoité...

















Notre figuier à la peau d’éléphant,
Ou s’agitent l'été des jambes d’enfant...


















Notre figuier à la peau d'éléphant,
Qui arrête l'été tous les passants...

















Verrons nous cet été de belles figues,
Une est déjà formée, OUI une figue!!!

Un vieux mur végétal, amoureux d'une glycine...

Elle s'accroche en double croche,
Le long d'un portillon entouré de roche...

















La glycine et le souffle de son mystère,
Lui donne l'impression d'être très fière...


















Quand tout ce mauve éblouissant,
Ce mauve qui devient tout pantelant...

















On la laisse faire comme naguère
Courir, sentir et faire la belle si chère...

















Pour finir bleutée en paupières fatiguées,
Elle sait que son temps est compté...










Le grand vent du bord de mer l'affligera et ses pétales tomberont au sol.
Elle fera tapis de rêve sur le trottoir, au pied du vieux mur de cette maison...

Fouiller la plage, et son beau vêtement...

Des eaux émotions à marée basse,
De l'eau plein les godasses,
J'ai beau écopé, l'image me pourchasse...
















J'apprends à apprivoiser ses eaux,
Pompes mouvantes et sans bateau,
Après la tempête c'est loin d'être beau...
















Je trouve drôle toutes ces étoiles,
Échouées sur le rivage sans voiles,
J'aurais dû prendre mes tongs de toile...
















Dédramatiser cette petite ballade,
Malgré le flic floc de pieds en nage,
Et m'arrêter pour analyser le paysage...

















Puis soudain faisant un volte-face,
Toujours dans mes mi-bottes nazes,
Je repense à mes briophites de surface...

Fouiller la ville, sous son revêtement...

Petite ville en bord de mer, j'ose,
Regarder son clocher de tuiles roses...
















D'étranges musiques me grisent,
Et tes boutiques, un puits de friandises...


















Tour à tour paré de fleurs et de baies,
Tes maisons sont de couleurs vraies...

















Briques, vert, ocre, bleu de Ré,
Toutes ont une allure d'île de beauté...

















Plein d'oiseaux fous et luisants,
Là, je reviendrai longtemps...

Plage de sable embrassée par la marée...

La mer est calme, la mer murmure,
Les moules sont en accroche sûre...

















La mer est fauve, la mer est sauvage,
Elle s'en va dormir, bien loin du rivage...

















La mer aime le ciel : et pour lui dire,
La mer amoureuse, au large se retire...

















Et la brise n’apporte à la terre jalouse,
Qu'un souffle chuchoteur d'épouse...

















À l’écart, en secret, pas de tourment,
Un lit vêtu de bleu, le bleu des océans...