mardi 23 février 2016

Lichen, j’adore ce mot. Il dit ce qui pousse lentement et sûrement...

De mes bras, j’ai entouré le tronc du vieil arbre et j’ai capturé son écorce rugueuse...

Immobile, j’ai tenté de percevoir la circulation de la sève, et l’avancée tranquille du temps...

Demeure cette tranquillité qui suit son cours, et ce qui en fait l’essence profonde...

C'est la vie, la vie dans toute sa diversité : impressions de nature, avec tout ce lichen...

Il dit son peu de reconnaissance sociale et sa ténacité pourtant à durer, à passer...
    (même après la brosse à chiendent)...

Insensiblement, irrésistiblement, dans la patience hors de toute crainte urgente...
     (de se voir décapé)...

Ce poème au lichen peut se prolonger ainsi :
 "J’aurais voulu que la terre me retienne, que je devienne minéral et végétal pour vivre de la vie mystérieuse des choses qu’on croit inertes."
Car la mémoire de l’arbre, celle du monde, et la nôtre forme le métissage d’une même étoile !!!

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