mardi 19 avril 2016

Chacun dispose d'un regard particulier aux grandes marées et qui n'est pas celui du voisin...

L'oeil, capteur organique d'images, n'est que fournisseur objectif d'apparences.
Le for intérieur ne saurait s'en satisfaire, le cerveau traduit spontanément l'image saisie...

Mes lunettes me procurent un certain plaisir, surtout quand je les enlève :
Tout le monde est lisse et beau, et bizarrement, le fait de voir flou me rend attentive...

Malgré tout, la vision que j'en eus, fut rendue floue par le vent, par le sable,
Par la distance, par des signaux contradictoires, en fait comme un mirage...

Vapeur de l’ivresse qui flotte au dessus de ma tête, brume qui se dissipe, s’estompe,
Léger comme l’air le souffle qui poussent ces cailloux, comme un délit de vagabondage...

Le conscient en deviens inconscient, sans arrêt, sans terminus, plonger dans l'ambiguïté,
Dessin inachevé, abstrait, c'est ainsi naviguer dans le flou à en perdre la raison...

Douceur vaporeuse confuse je nage dans ta vaguelette, dans mes songes creux et troublés,
Absorbée, je m’égare à me laisser porter, flou emmène moi vers la lumière...avec mes lunettes...

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