Jamais ils ne se reposent, jamais ne s'arrêtent ou pausent,
Infatigables automates, ils tricotent avec leurs pattes...
Gare à vous puces de mer, crustacés ou vers divers,
Ils vous trouvent et vous déterrent, pour vous gober sans manière...
Si par hasard on s'approche, trop près de ces petits mioches,
Ils s'enfuient à tire d'ailes, dans un bouquet d'étincelles...
Ils sont venus du Canada, et parfois de plus loin que ça,
Pour le vent ce n'est pas un drame, de porter leurs soixante grammes...
Coup d'éventail sur un visage, reflet d'argent sur soie sauvage,
Billes lâchées sur une plage, les bécasseaux sont en voyage...
Quand ils partiront au printemps, avec leurs petits ventres blancs,
Le littoral me paraîtra plus grand, comme une école sans enfants...
Voyez comme ils se carapatent, on dirait qu'ils n'ont pas de pattes,
Glissant comme des automates, au bord de l'eau où ils s'éclatent...
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