Le souci sauvage, ou Calendula arvensis :
Un oeil attentif remarquera pourtant dans les champs, les friches et dans les vignes où le désherbant ne règne pas en maître, cette fleur de petite taille d'un jaune orangé luisant et éclatant qui fleurit une bonne partie de l'année, d'où son nom latin qui signifie "petit calendrier".
Son nom français, quant à lui, ne fait pas allusion aux désagréments que pourraient causer cette plante, mais vient du latin solsequia "qui suit le soleil" : les fleurs ont en effet la particularité de se fermer la nuit et de se rouvrir dès que le soleil est suffisamment haut dans le ciel .
La fleur du souci des champs, comme celle du Calendula officinal, son cousin, que l'on cultive dans les jardins, est composée de deux types de fleurs réunies en un capitule : au centre, des fleurs régulières en tube qui sont les fleurs mâles, et à la périphérie des fleurs irrégulières à corolle ligulée qui sont les fleurs femelles à partir desquelles se formeront les fruits ou akènes.
Outre son aspect charmant, sa facilité de culture et sa floraison quasi permanente, le souci a bien d'autres qualités, et les chercheurs n'en finissent pas de trouver à cette plante des vertus insoupçonnables : la plante a un effet anti-inflammatoire, antiseptique, antispasmodique, stimulant de la sécrétion biliaire, purifiant et drainant, astringent, hémostatique, fongicide, antibactérien, antiviral, emménagogue, sudorifique, antiprurigineux.
Plus simplement on peut utiliser dans la cuisine des pétales de souci, soit pour égayer une salade, soit pour colorer un plat, un peu comme le safran (dont il n'a pas le goût mais la couleur), car le souci est une source de colorant alimentaire non toxique, notamment utilisée pour foncer les beurres. Il permet de teindre les étoffes en fournissant une couleur jaune crème, obtenue par une décoction de ses fleurs.
PS : Pour les adeptes des soins naturels l'utilisation d'un macérât huileux à base de Calendula est préconisée pour le massage des bébés, pour adoucir la peau sujette aux rougeurs aux tiraillements et à l'eczéma, pour réparer les cheveux abîmés ou pour calmer le feu du soleil. La fabrication en est si simple que chacun peut s'y essayer sans danger, à condition de cueillir les fleurs dans des endroits où elles poussent sans aucune pollution dues aux traitements phytosanitaires ou autres, ou d'utiliser les fleurs séchées achetées en pharmacie.
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